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October 14th, 2008 — Family stories, People
Etres entourés et supportés par ses cousins est vraiment un bonheur inouï! C’est ce que j’ai vécu ce dernier week-end. Déjà le samedi, c’était le soir du diner de la famille YIPTONG. Soirée mensuelle de la grande famille qui réunit les oncles, tantes cousins et cousines et petits cousins et cousines, tous descendants de l’ancêtre YIPTONG ou mariés à un descendants. La solidarité familiale a pris une dimension particulière car j’avais passé ce samedi soir à prendre connaissance de l’anecdote malheureuse qui s’est abattu sur un cousin. Beaucoup d’entre nous, en entendant le récit, se sont sentis concerné par l’incident, accablé par les effets néfastes, et ont offert leur service et assistance pour alléger le fardeau du cousin.
Sur une note plus heureuse, par contre j’ai vécu une autre solidarité familiale plus festive : Le soixantième anniversaire de Gerard. Gerard lui-même est issu une famille de 2 enfants mais il en a 4 filles. Organiser une fête pour toute la journée pour 120 personnes requière du travail et de la main-d’œuvre. Il a été gâté par la générosité et supports des ses cousins et cousines pour réussir un anniversaire mémorable. L’équipe organisatrice a imaginé un rallye jalonné des questions et de visites aux différents endroits ou Gerard a vécu, a été à l’école et y à travailler. Cela a ainsi permit aux participants du rallye de vivre le passé de Gerard tout en s’amusant. Je salue le grand travail de recherche qu’il a fallut pour rendre l’exercice intéressant, ludique et instructif. Le soir venu, les 120 invités étaient conviés à un diner et spectacle dans les jardins de sa maison. Les discours, témoignages, et souhaits étaient tous déclinés avec professionnalisme dans une organisation sans faille. L’équipe a su tirer partie des talents des cousins réunis pour rendre la fête agréable, amusante et super !
Cousins…voila quoi ca sert ! Avec des familles de plus et plus moins nombreuses, vive les cousins !
October 11th, 2008 — books, People, Uncategorized



Tous mauriciens ne peuvent rester insensibles à l’attribution du prix Nobel de littérature 2008 à Jean Marie Le Clézio. Homme planétaire car il a vécu et a travaillé dans des nombreux pays tant sur les continents Africain, Européen, Asiatique ou Américain. Interroger par Adam Smith l’éditeur en chef du site web nobelprize.org, sachant qu’il était un globe-trotter, il avoua, sans équivoque, son homeland est belle et bien l’ile Maurice. Merci Jean Marie Le Clézio pour ton attachement à notre Ile. Merci pour le cadeau que tu nous fait. J’espère réentendre ce cri de cœur pour Maurice encore à la cérémonie d’investiture des prix Nobel au mois de décembre en suède.
AS] Thank you so much. You’re an inhabitant of many countries but we catch you in France now, is that correct?
[J-MGLC] Yes, yes. I am in France presently. Normally I am going to Canada in a few days, but I’m still in France now.
[AS] And given that you were brought up in many countries and you’ve lived around the world, is there anywhere that you consider to be home?
[J-MGLC] Yes, in fact, I would say that Mauritius, which is the place of my ancestors, is really the place I consider my small homeland. So, this would be Mauritius definitely.
Auteur de nombreux ouvrages il semble avoir de la nostalgie de chez lui, en observant la disparition graduelle d’un mode de vie dans les iles de l’Océan indien : résultat d’une poussée rapide et inexorable de la globalisation. Raga: approche du continent invisible (2006).
Une bibliographie féconde :
Le procès-verbal. – Paris : Gallimard, 1963
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Le jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur. – Paris : Mercure de France, 1964
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La fièvre. – Paris : Gallimard, 1965
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Le déluge : roman. – Paris : Gallimard, 1966
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L’extase matérielle . – Paris : Gallimard, 1967
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Terra amata. – Paris : Gallimard, 1967
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Le livre des fuites : roman d’aventures. – Paris : Gallimard, 1969
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La guerre. – Paris : Gallimard, 1970
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Haï. – Genève : Skira, 1971
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Mydriase. – Montpellier : Fata Morgana, 1973
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Les géants. – Paris : Gallimard, 1973
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Voyages de l’autre côté. – Paris : Gallimard, 1975
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L’inconnu sur la terre. – Paris : Gallimard, 1978
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Vers les icebergs. – Montpellier : Fata Morgana, 1978
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Voyage au pays des arbres. – Paris: Gallimard, 1978
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Mondo et autres histoires. – Paris : Gallimard, 1978
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Désert. – Paris : Gallimard, 1980
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Trois villes saintes. – Paris : Gallimard, 1980
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Lullaby. – Paris : Gallimard, 1980
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La ronde et autres faits divers. – Paris : Gallimard, 1982
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Celui qui n’avait jamais vu la mer ; suivi de La montagne du dieu vivant. – Paris : Gallimard, 1982
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Balaabilou. – Paris : Gallimard, 1985
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Le chercheur d’or. – Paris : Gallimard, 1985
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Villa Aurore ; suivi de Orlamonde. – Paris : Gallimard, 1985
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Voyage à Rodrigues. – Paris : Gallimard, 1986
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Le rêve mexicain ou la pensée interrompue. – Paris : Gallimard, 1988
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Printemps et autres saisons. – Paris : Gallimard, 1989
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La grande vie ; suivi de Peuple du ciel. – Paris : Gallimard, 1990
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Onitsha. – Paris : Gallimard, 1991
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Étoile errante. – Paris : Gallimard, 1992
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Pawana. – Paris : Gallimard, 1992
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Diego et Frida. – Paris : Stock, 1993
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La quarantaine. – Paris : Gallimard, 1995
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Poisson d’or. – Paris : Gallimard, 1996
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La fête chantée. – Paris : Le Promeneur, 1997
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Hasard ; suivi de Angoli Mala. – Paris : Gallimard, 1999
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Coeur brûlé et autres romances. – Paris : Gallimard, 2000
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Révolutions. – Paris : Gallimard, 2003
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L’Africain. – Paris : Mercure de France, 2004
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Ourania . – Paris : Gallimard, 2006
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Raga : approche du continent invisible. – Paris : Seuil, 2006
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Ballaciner. – Paris : Gallimard, 2007
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Ritournelle de la faim. – Paris : Gallimard, 2008
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Notice biobibliographique
Jean-Marie Gustave Le Clézio est né le 13 avril 1940 à Nice, mais ses deux parents avaient de fortes attaches familiales avec l’île Maurice, ancienne colonie française, conquise par les britanniques en 1810. À l’âge de 8 ans Le Clézio part avec le reste de sa famille habiter au Nigéria, où le père est resté comme médecin pendant la deuxième guerre mondiale. Durant le mois que prend la traversée en bateau vers le Nigéria, il débute sa carrière d’écrivain en composant deux petits livres, Un long voyage et Oradi noir, qui contiennent même une liste des “ouvrages à paraîtreâ€. Il grandit avec deux langues, le français et l’anglais. Après le baccalauréat en 1957 il fait des études d’anglais à l’université de Bristol 1958-59 et celle de Londres 1960-61. Après avoir obtenu son diplôme de premier cycle à l’université de Nice (Institut d’Études Littéraires) en 1963, il termine ses études de niveau supérieur à l’université d’Aix-en-Provence en 1964 et achève son doctorat sur l’histoire ancienne du Mexique à l’université de Perpignan en 1983. Il a enseigné entre autres aux universités de Bangkok, de Mexico City, de Boston, d’Austin et d’Albuquerque.
Le Clézio suscite beaucoup d’attention avec son premier roman Le procès-verbal (1963). En tant que jeune écrivain dans le sillage de l’existentialisme et du nouveau roman, il est un conjurateur qui essaie d’extraire les mots de l’état dégénéré du langage quotidien, et de leur infuser de nouveau la force évocatrice d’une réalité essentielle. Ce premier livre introduit une suite de descriptions d´état de crise, qui inclue également le recueil de nouvelles La fièvre (1965) et Le déluge (1966), où il dénonce le trouble et la peur inhérents aux grandes villes occidentales.
Très tôt Le Clézio se situe comme un écrivain écologiste engagé, une orientation qui s’accentuera avec les romans Terra amata (1967), Le livre des fuites (1969), La guerre (1970) et Les géants (1973). Sa consécration définitive en tant qu’auteur romanesque arrive avec Désert (1980), pour lequel il est couronné d’un prix par l’Académie française. L’ouvrage contient des images grandioses d’une culture perdue dans le désert de l’Afrique du nord, qui contrastent avec une description de l’Europe vue à travers le regard des immigrants indésirés. Le caractère principal, Lalla, la travailleuse étrangère algérienne, est un antipode utopique à la laideur et la brutalité de la société européenne.
Le Clézio publie parallèlement avec ces romans des essais méditatifs L’extase matérielle (1967), Mydriase (1973) et Haï (1971), ce dernier montrant des influences d’une culture indienne. De longs séjours au Mexique et en Amérique centrale entre 1970 et 1974 ont une importance marquante pour son oeuvre, et il choisit de s’éloigner des grandes villes pour trouver une nouvelle réalité spirituelle au contact des amérindiens. Il rencontre Jemia, d’origine marocaine, qui deviendra son épouse en 1975, la même année que la publication du Voyage de l’autre côté, un livre où il relate ce qu’il a appris en Amérique centrale. Le Clézio commence la traduction des grandes oeuvres de la tradition amérindienne, comme Les prophéties du Chilam Balam. Le rêve mexicain ou la pensée interrompue (1988) témoigne de sa fascination pour le passé grandiose du Mexique. Depuis les années 90 Le Clézio et sa femme se partagent entre Albuquerque au Nouveau Mexique, l’île Maurice et Nice.
Le chercheur d’or (1985), traite du sujet des îles de l’Océan indien dans l’esprit du roman d’aventures. L’attirance de l’écrivain pour le rêve du paradis terrestre apparaît au cours des dernières années dans des livres comme Ourania (2005) et Raga: approche du continent invisible (2006), ce dernier étant consacré à documenter la vie menacée de disparition dans les îles de l’Océanie lorsque la globalisation s’impose, le premier étant situé dans une vallée perdue du Mexique, où le caractère principal, l’alter ego de l’écrivain, rencontre une colonie de chercheurs qui a regagné l’harmonie de l’âge d’or et a abandonné les usages pernicieux de la civilisation, dont celui des langues courantes.
Le point central de l’oeuvre de l’écrivain se déplace de plus en plus en direction d’une exploration du monde de l’enfance et de sa propre histoire familiale. Cette tendance débute avec Onitsha (1991), continue de façon plus explicite avec La quarantaine (1995) pour culminer dans Révolutions (2003) et L’Africain (2004). Révolutions recouvre les thèmes les plus importants de l’écrivain: la mémoire, l’exil, les ruptures de la jeunesse, le conflit des cultures. Des épisodes issus de périodes et de lieux différents sont placés les uns à côté des autres: les années d’apprentissage du personnage principal pendant les années 50 et 60 à Nice, Londres et Mexique, les expériences de l’aïeul breton qui fut soldat de l’armée de la révolution entre 1792-94 et l’émigration pour l’île Maurice afin d’éviter la répression de la société révolutionnaire, ainsi que le récit d’une esclave au début du 19ème siècle. Parmi les souvenirs d’enfance se trouve enfoui le récit de la visite du personnage principal à la soeur de son grand-père paternel, dernière détentrice de la tradition familiale issue de la propriété perdue de l’île Maurice, qui transmet les souvenirs dont l’écrivain prendra possession dans son oeuvre.
L’Africain est l’histoire du père de l’écrivain, tout à la fois reconstruction, opération rédemptrice de l’honneur, et mémoire de la vie d’un garçon à l’ombre d’un étranger qu’il se doit d’aimer. Il se souvient à travers le paysage: l’Afrique lui raconte qui il était la fois où, enfant âgé de huit ans, il fait l’expérience de la réunion de la famille après le divorce des années de guerre.
Parmi les derniers ouvrages issus de la plume de Le Clézio, citons Ballaciner (2007), un essai profondément personnel sur l’histoire de l’art cinématographique et sur l’importance du film dans la propre vie de l’écrivain, depuis le projecteur à manivelle de l’enfance en passant par le culte de l’adolescence pour les tendances des cinéastes en vogue, pour atterrir à l’âge adulte dans l’art cinématographique de contrées du monde inconnues. Une nouvelle oeuvre Ritournelle de la faim vient d’être publiée.
Le Clézio a aussi écrit plusieurs livres pour les enfants et la jeunesse, par exemple Lullaby (1980), Celui qui n’avait jamais vu la mer suivi de La montagne du dieu vivant (1982) et Balaabilou (1985).
Prix littéraires: Prix Théophraste Renaudot (1963), Prix Larbaud (1972), Grand Prix Paul Morand de l’Académie française (1980), Grand Prix Jean Giono (1997), Prix Prince de Monaco (1998), Stig Dagermanpriset (2008)
September 18th, 2008 — books, People
Un génie audacieux et diversifié
Toute la journée j’étais plongé dans les œuvres de Mozart. Un régal ! Un grand merci à Didier Pillon producteur et réalisateur des programmes radiophoniques de Radio France Mayenne pour cette belle redécouverte.
La flute enchantée le pourquoi ?
Lecture maçonnique
Avant toute chose, analysons pourquoi la flûte est magique. Parce que cet instrument est symbole d’air, fabriquée sous l’averse (symbole d’eau) au bruit du tonnerre (symbole de la terre) et à la lueur des éclairs (symbole du feu). C’est parce que la flûte réunit les quatre éléments primordiaux en elle, qu’elle est magique.
La hiérarchie des rôles principaux est faite de dualités :
- Soleil – Lune
- Sarastro est symbole statique de l’homme, du bien, il ne connaît pas la passion. Il garde le domaine de l’Esprit en ayant succédé au père de Pamina qui en était le Maître. Il est symbolisé par le Soleil. Il est inspiré du personnage de Zoroastre.
- La Reine de la Nuit est le symbole du mal, de la révolte de la femme contre la suprématie de l’homme. Elle est symbolisée par la Lune.
- Feu – Eau
- Tamino est destiné à former le couple dans la plus haute acception du terme grâce à l’amour lui faisant surmonter les épreuves de l’initiation. Il est symbolisé par le feu et joue de la flûte magique.
- Pamina qui est la complémentaire de Tamino en étant le moteur de leur initiation commune. Elle change de monde en passant du règne de la nuit à celui du Soleil par l’amour et par l’initiation. Elle est symbolisée par l’eau.
- Air – Terre
- Papageno, figure l’humanité ordinaire pleine de bonne volonté mais sans courage et sans intelligence et est donc indigne d’être initié. Il est au service de la Reine de la Nuit mais son voyage avec Tamino lui permet de passer dans le règne du jour. Il est symbolisé par l’air. Son nom et celui de Papagena sont basés sur le mot allemand Papagei qui signifie « perroquet ». C’est pour cette raison que leur costume est couvert de plumes multicolores.
- Monostatos le Maure est le seul homme du Royaume de la Nuit après sa trahison (il fait le chemin inverse de Papageno). Sa noirceur de Maure est liée à son état civil traditionnel des gardiens d’esclaves. Elle évoque aussi l’obscurité de la Terre qu’il symbolise.
Si on fait abstraction des étiquettes (nuit, lumières, etc.), la trame apparaît complexe, mêlant des éléments classiques et d’autres plus originaux. On y voit notamment :
- une puissance (la reine) qui demande l’aide de quelqu’un qui n’est encore rien qu’un potentiel, à qui elle donne les instruments du succès ; elle finit par se faire remplacer par ce pion devenu prince victorieux ;
- un homme (le prince) qui échappe à sa condition de serviteur en conquérant pour son propre compte ce qu’il avait pour mission de reprendre, et en exploitant intelligemment une idéologie à laquelle il se soumet en apparence (l’histoire ne dit pas s’il le fait réellement)
- un homme (le prince) et sa promise qui traversent victorieusement des épreuves initiatiques, apprennent à se maîtriser (cacher ses sentiments, etc.) et ce faisant conquièrent le monde (l’amour, le trône) ; un autre homme (le serviteur) et sa promise qui agissent tout aussi naïvement et se font conquérir.
- un penseur, philosophe, qui à la fois manipule le chevalier pour faire triompher la Lumière et la Sagesse, et ce faisant surtout, donner la légitimité pour que le monde retourne à l’équilibre (comme du temps où le père de Pamina et mari de la Reine de la Nuit régnait avant Sarastro)
- une révolution tout est changé : au début de la Flûte, tout est chaos et lutte entre la Reine de la Nuit et Sarastro. Par la double initiation de Tamino et Pamina, le couple atteindra à la Sagesse, la Force et la Beauté et fera régner la Paix, la Joie et l’Amour parmi les hommes et les femmes.
Les thèmes abordés dans cet opéra sont pour beaucoup empruntés au rituel d’initiation de la Franc-Maçonnerie dont Mozart et le librettiste Emmanuel Schikaneder faisaient partie bien que pour Schikaneder, celui-ci en fut chassé, n’ayant jamais dépassé le grade de compagnon. Le parcours initiatique de Tamino et Pamina (voués au Dieu Min) dans le Temple de Sarastro est inspiré des cérémonies d’initiation maçonnique au sein d’une loge.
Dans son ouvrage La Flûte enchantée, opéra maçonnique (éditions Robert Lafont, épuisé), le musicologue Jacques Chailley explore les riches allusions musicales aux symboles maçonniques. Rien que dans les premières notes de l’ouverture, on reconnaît le rythme 5 ( – /- – / – – ) symbolisant les femmes puis se succèdent trois accords, chacun répété trois fois, dans une tonalité en mi bémol majeur comportant trois bémols à la clef. On peut y voir une allusion au nombre de l’Apprenti, symbolisant l’harmonie de la trinité Osiris, Isis et Horus assurant l’unité et l’équilibre du monde.
Mozart, franc-maçon dévoué à l’initiation, décide d’écrire une Å“uvre retraçant les Grands Mystères et célébrant enfin les Noces Alchimiques annoncées dans les Opéras initiatiques que sont Les Noces de Figaro, Don Juan et Cosi Fan Tutte. Le compositeur rêve de ressusciter l’initiation égyptienne perdue et si importante à ses yeux pour la paix du Monde. Il veut redonner la place aux Femmes, oubliées et pourtant au centre des croyances initiatiques. Certains observateurs estiment que le génie de Mozart s’exprime pleinement dans cet opéra qui atteint une perfection inégalée auparavant parce qu’il transporte l’auditeur au sein d’un rituel initiatique.

Le livret des Noces de Figaro pour la création à Prague, en 1786
Impossible de définir Mozart par un genre précis. Opéra, symphonie, concerto, musique de chambre, musique sacrée… Mozart est un touche-à -tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres (clarté de la structure et de ses articulations, équilibre de la formation, harmonie simple), si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains : quelques œuvres à l’époque confidentielles en portent la marque (comme la fantaisie en ut mineur KV 475 ou le quatuor « Dissonance » KV 465, dont l’introduction justifie le nom).
Mozart n’était pas pour autant un révolutionnaire, et il est l’auteur d’une abondante production de divertimentos, menuets et airs très conformes aux conventions de l’époque, sans jamais se laisser enfermer dans un registre. Lorsqu’il compose ses opéras, c’est toujours avec une alternance entre opera buffa (les Noces de Figaro, Così fan tutte…) et opera seria (Idomeneo, Don Giovanni…). Et son dernier opéra rompt avec chacun de ces deux styles puisqu’il s’agit d’un Singspiel, une opérette allemande chargée de symbolisme et, à vrai dire, inclassable : la Flûte enchantée.
Cultivé, curieux, toujours à l’écoute des inventions musicales ou artistiques de son époque, Mozart a su jusqu’au bout faire évoluer son style au gré des découvertes, et l’on sent facilement l’influence débutante du Sturm und Drang allemand dans les dernières années mozartiennes (et pas seulement dans Don Giovanni ou dans le Requiem). Le propre du génie mozartien est là  : avoir su s’inspirer de ses contemporains sans jamais suivre d’autre modèle que le sien propre.
La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise se sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart l’artiste en son genre le plus accompli peut-être qui ait jamais existé.
Mozart a produit à profusion, il n’était pas prévisible. Son génie surprenant cherchait sans fin la rupture de l’existant, il ne s’enfermait jamais dans un registre, et son travail était sans relâche. Observateur curieux et étant très cultivé, il était toujours à l’écoute, pour évoluer et d’innover son art sans cesse.
September 10th, 2008 — Mauritius, Messe, People
L’Eglise de Maurice fête le même jour le 09 septembre ces deux saints. Est ce une coïncidence que notre apôtre mauricien soit mort en 1864 le jour de la fête de Pierre Claver qui mourut le 8 Septembre 1654 plus de 2 siècles avant ?
Pierre Claver, représenté par une statue á la cathédrale St Louis à Port Louis sur l’allée centrale m’a toujours impressionné car la statue est accompagnée par des noirs. Qui était ce saint Pierre Claver ? Comme Jacques Désiré Laval, ils ont tout les deux consacré leur vie a la cause de esclaves et marrons, les laissés pour compte de la société. Les deux saints sont connus pour être l’apôtre des noirs.
Je pense bien que Jacques Désiré Laval avait une vénération pour Saint Pierre Clavier.
Lettre de saint Pierre Claver
Annoncer l’Evangile aux pauvres, guérir les cours blessés ; annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres.
Hier, 30 mai 1627, jour de la Sainte Trinité, débarquèrent d’un énorme navire un très grand nombre de Noirs enlevés des bords de l’Afrique. Nous sommes accourus portant dans deux corbeilles des oranges, des citrons, des gâteaux et je ne sais quoi d’autre encore. Nous sommes entrés dans leurs cases. Nous avions l’impression de pénétrer dans une nouvelle Guinée ! Il nous fallut faire notre chemin à travers les groupes pour arriver jusqu’aux malades. Le nombre de ceux-ci était considérable ; ils étaient étendus sur un sol humide et boueux, bien qu’on eût pensé, pour limiter l’humidité, à dresser un remblai en y mêlant des morceaux de tuiles et de briques ; tel était le lit sur lequel ils gisaient, lit d’autant plus incommode qu’ils étaient nus, sans la protection d’aucun vêtement.
Aussi, après avoir enlevé notre manteau, avons-nous pris tout ce qu’il fallait pour assembler des planches ; nous en avons recouvert un endroit où nous avons ensuite transporté les malades en passant à travers la foule. Puis nous les avons répartis en deux groupes : mon compagnon s’occupa de l’un d’eux avec l’aide d’un interprète, et moi-même du second. Il y avait là deux Noirs, plus morts que vivants et déjà froids, dont il était difficile de trouver le pouls. Nous avons mis des braises sur des tuiles et avons placé celles-ci au centre, près des moribonds ; puis nous avons jeté sur ce feu des parfums contenus dans deux bourses que nous avons entièrement vidées. Après quoi, avec nos manteaux (ils n’avaient en effet rien de ce genre et c’est en vain que nous en avions demandé à leurs maîtres), nous leur avons donné la possibilité de se réchauffer : ils parurent, grâce à cela, retrouver chaleur et respiration ; il fallait voir avec quelle joie dans les yeux ils nous regardaient ! C’est ainsi que nous nous sommes adressés à eux, non par des paroles, mais avec nos mains et notre aide ; et comme ils étaient persuadés qu’on les avait amenés ici pour les manger, tout autre discours aurait été complètement inutile. Nous nous sommes assis ou mis à genoux auprès d’eux, nous avons lavé avec du vin leur figure et leur corps, faisant tout pour les égayer et leur montrant tout ce qui peut mettre en joie le cour des malades.
Plus tard, nous nous sommes mis à leur expliquer le catéchisme du baptême, leur disant quels étaient les effets admirables du baptême aussi bien pour le corps que pour l’âme. Quand ils nous parurent, à travers leurs réponses à nos questions, avoir suffisamment compris tout ceci, nous sommes passés à un enseignement plus approfondi, c’est-à -dire à leur parler d’un seul Dieu qui donne récompenses et châtiments selon ce que chacun mérite, etc. Nous leur avons demandé de dire leur contrition et de manifester combien ils détestaient les péchés qu’ils avaient commis. Lorsque, enfin, ils nous ont paru suffisamment prêts, nous leur avons expliqué les mystères de la Trinité, de l’Incarnation et de la Passion ; nous leur avons montré une image du Christ, fixé sur une croix où l’on voyait, des blessures du Christ, couler des ruisseaux de sang sur les fonts baptismaux ; nous leur avons fait dire avec nous, dans leur langue, un acte de contrition.
(Lettre du 31 mai 1627 à son Supérieur ; texte original espagnol dans A. Valtierra, s.j. : San Pedro Claver , 1964, pp. 140-141).
September 7th, 2008 — Family stories, Mauritius, People
En parcourant les textes publiés par le supplément du journal L’Express tiré à l’occasion des 40 ans de l’indépendance de notre nation, j’ai retrouvé dans la contribution d’Armand Maudave la description de la vision d’exception de mon premier patron Amedé Maingard(AHMV).
Je me suis arrêté et pris quelques moments de silence après la lecture du récit cité. J’ai eu besoin de me recueillir et de revivre les moments que j’avais vécus au fil des belles années passées sous la tutelle d’AHMV au sein de Rogers. En effet, ce 13 décembre 1966, ma première rencontre avec AHMV m’a mis en route pour toute ma vie.
Papa était un ami d’AHMV, Rotariens du club de Port Louis. AHMV souhaitait mettre en place un corps de ‘ Young management Cadets’, il demanda à Papa de lui recommander de jeunes. Et voila comment, j’étais reçu pour un entretien. Petit de mes vingt ans, j’étais impressionné de ma première visite chez Rogers : le bureau d’AHMV était situé à l’étage et il fallait passer a travers la salle d’exposition de voitures BLMC pour y accéder. Après une très brève rencontre avec l’impressionnant personnage au regard perçant et de peu de mots, il me conduit au rez de chaussée chez Monsieur Ribet, le responsable du département de l’Aviation ou j’étais assigné pour mon premier poste, agent de réservation.
Un visionnaire d’exception
Il avait avec distinction servi les Alliés contre le Troisième
Reich. Sa connaissance du français avait été jugée utile par les
services secrets britanniques pour lui permettre de s’infiltrer dans
le maquis français et saboter les installations nazies. A la démobilisation
(1946), son palmarès et ses décorations lui valurent de précieux
et durables contacts dans les milieux de la haute administration
française et anglaise. Il s’en servit astucieusement pour
promouvoir et dynamiser, dès son retour à Maurice, des secteurs
encore embryonnaires chez Rogers and Co., notamment l’aviation,
l’hôtellerie, le shipping et le tourisme.
Amédée Hugnin Maingard de la Ville-es-Offrans, ou tout simplement
Dédé, demeure celui qui aura assuré les bases de l’industrie
du tourisme et prévu l’importance des liaisons aériennes qui
la sous-tendent. Dès 1948, des contrats furent signés avec Qantas,
South African Airways et BOAC. Une belle maison coloniale,
aujourd’hui hélas disparue, devint le Park Hotel en 1952. MTTB
(promotion) et Mautourco (transport) furent créés à la même époque.
Les bungalows de Morne Plage virent le jour en 1954 et
New Mauritius Hotels fut incorporé dix ans plus tard. Le slogan de
Hilton était Location, Location and Location, celui d’Amédée
Maingard Qualité, Qualité, Qualité. Le concept haut de gamme qui a
prévalu depuis remonte à son perpétuel souci de perfection.
« Hotels and tourism were, above all else, Dédé’s abiding business
passion », entendra-t-on dire de lui. Il sut en outre entretenir avec
les autorités des relations de confiance et d’amitié. Cela facilita
l’aboutissement de maints projets liés au tourisme. Bel exemple, s’il
en fût, d’un secteur privé avisé et entreprenant, maintenant avec
l’État nouvellement indépendant un partenariat fructueux.
September 6th, 2008 — Blogging, Entrepreneurship, Family stories, People, Uncategorized
Koung Koung gave me great lessons. My dad had acquired in the early 60’s the property of the Chan Kwan Tong at la Paix Street almost facing the residence of Ah Mee Koo and uncle Wong On Wing. Grandpa took charge to build garages for the vehicles of the cigarette department and to refurbish the house for renting out.
There I landed to be the apprentice under the wing of Grandpa to help him in his tasks. I guess that I might be around 14 years old. Grandpa always had a measuring meter with him, a beautiful leather case one which would roll out 30 or 40 meters. It was always stored in the last bottom drawer of this desk. First, we went on measuring the proposed site to erect the garages. Then he drew out a sketch of the proposed garage which will be able to hold three vans in a row. Together with a foreman, if I am not mistaken his name was Gaston, they worked out the materials required for the building. The concrete blocks, iron bars, sand and cement were ordered and delivered on site. The works started. I joined grandpa almost every afternoon on site, after the departure of the workers to work out the stock on materials used during the day. He told me that he had to be present for the departure time of the workers to make sure that they have accomplished their daily task and to make sure that they do not take away materials from the site. He held a close account of the materials as well as the number of workers that attended work daily. It was great observing the methodical way he noted every item. Every night after dinner he would work out at his desk the expenditure incurred and account for it in his book written in Chinese.
After the building of the garage, he undertook the repair of the house which required the replacement of some rotten wood planks and some pillars.
The greatest learning came when we proceeded to the painting of the house. He first negotiated the daily pay rate with the painter Antoine. Antoine was then instructed to remove the old paint using a paint stripper that would burn off the old paint. Together with the driver I went to take delivery of the tins of putty which was required to even out the wooden planks.
In those days, ready to use paint was not common. From uncle Yee Chin Koon’s hardware store; he bought tins of paint paste that had to be mixed oil and a thinner to make up the paint. Dyes were then added to the white paint to obtain the color required. Grandpa told me to stay and watch over Antoine for the day to make sure that he was working the whole day. I was also asked to take note of the break time he took for lunch and pauses. Then in the afternoon after Antoine’s departure Grandpa asked me to measure the surface area he had painted during the day. He worked out the amount of paint paste used as well as the quantity of oil used. We did that for two consecutive days. Thereafter he told me that now we know how much paint is required for the area painted and how much area is painted by day there will be no need for you to watch over Antoine any more.
A smart Koung Koung I had isn’t it?
September 5th, 2008 — Entrepreneurship, People
One of the business gurus that I have been reading for over 25 years recently came up with an article entitled Leadership is Love. Tom Peters who I watched keenly on videos, author of many books inspired me much during my active working days. Unlike, the teacher style Stephen Covey or the calm and reflective Peter Senge, Tom was the dynamic and energetic speaker which used the full length of the room to conduct his seminars or presentation.
Has he aged to become more compassionate? Why is he talking of love? Has ‘in search of excellence’ become in search of love?
Tom Peters : Leadership is love, published in march 2008.
Leadership is all about love: passion, enthusiasm, energy, empathy, emotion, excitement, engagement, empowerment, execution, community, purpose, potential, profit, persistence, people, commitment, excellence, adventure, failure, surprise, growth, creativity, change, imagination, vitality, joy, spirit, diversity, innovation, design, quality, initiative, wow!
It’s always better to try a swan dive and deliver a colossal belly flop than to step timidly off the board while holding your nose. Only “in love†leaders (outrageously excited by their product and service), and in-touch (Managing By Wandering Around) leaders inspire commitment from their talent. It’s the people, stupid!
Effective enterprise is always a product of maximizing human freedom to create and serve. Leaders and organizations exist to serve and respond to customers’ desires with products and services and experiences that are “gasp-worthy.â€
Maximum human freedom, betterment and growth are achieved under conditions of free markets and free people, governed by law and contracts, which are, in turn, the product of education and infrastructure, which maximizes the likelihood of and support for entrepreneurial people.
Entrepreneurs who have the freedom and support to start and nurture new businesses are the cornerstone of the economy. Such entrepreneurs replace the current ruling firms—or wake those firms up to the possibility of rebirth. Organizational Effectiveness = Human Effectiveness = f (Freedom and Respect, Opportunity and Responsibility).
Agile organizations win—in markets and in wars— and these are the product of people who are committed and have the freedom to act and create—from the checkout to the lab. The new tech-tools offer astounding “power to the people.†This is a wonderful expansion of human freedom and an incredible opportunity for organizations: Good service + Good product + Good people + Good Citizenship + Room to Experiment and Fail and Grow + Commitment to Excellence = Maximum Profit + Economic Growth + Realized Human Potential.
Bureaucracy kills initiative, entrepreneurship, productivity, businesses, economies, people, and kills nations. Only the full utilization of everyone’s talent enables constant re-imagining.
Diversity breeds creative activity. The pursuit of Excellence is largely a matter of appreciating women’s dominating position in the economy. Excellence is a universal striving. If not Excellence, what? Accept no less than Excellence. Empower one and all to vigorously seek Wow! in their work. Reward excellent failures; punish mediocre successes. Pursue a mission that rocks the world. Create effective, imaginative, minimalist infrastructure.
Business is about relationships. We’re all in sales! Relationships are what we do. Your true priorities are “given away†by your calendar. What are you spending your time on? Are you distracted? Focused? While you may do 100 things, you should not have more than two (or three) “strategic†priorities at any time.
Excellence is the Ultimate Cool Idea. The very idea of “pursuing excellence†is a turn-on—for you and those you lead. Think Wow! Language matters! “Hot†words generate a Hot Team.
Do something in the next half hour! Don’t get stuck! There is always something little you can start or do to solve a problem or seize opportunity. Test it! Now! I call this the Quick Prototype Attitude. One of life’s biggest problems is: “Too much ‘talk,’ too little ‘do.’†If you’ve got a Cool Idea, don’t sit on it or research it to death. Grab a pal and start laying out a little model. Start transforming the idea to action.
Expand your horizons. Reach out beyond your comfort zone. Call somebody “you’ve been meaning to get in touch with†and invite them to lunch tomorrow. Volunteer for crummy little assignments nobody else wants, but give you a chance to be on your own, express your creativity, and make a noticeable mark when it turns out “Wow.â€
Follow the Gospel of “Experience Marketing.†Selling a “product†or “service†is not enough in a crowded marketplace. Every interaction must be reframed as a Seriously Cool Experience. There’s nothing cooler than an Angry Customer! The most loyal customers are ones who had a problem with you, and then marvel when you go the Extra Ten Miles to fix it! Business opportunity No.1 = Irate customers converted into fans. Look for customer problems to fix.
All marketing is relationship marketing. Profit is a byproduct of “bringing ‘em back.†Thus, systematic and intense and repeated follow-up and after-sales service and scintillating new hooks are vital. Dare to fend off encroaching irrelevance. Improvise. Be good at Plan B. Make it up as you go along. Make it different, not just better. Make them gasp.
I am haunted by two “photos†in my mind—day and night:
Photo 1: Business as usual. Dilbert. Drab. Dull. Dreary. Gray. Wan. Insipid. Stultifying. Heartless. Emotionless. Soul-less. Spiritless. Know your place. It’s the numbers, stupid. Think indentured servitude. Think “cubicle slave†—entombed in a white-collar tower. Think: bureaucracy, bureaucrat, overhead, cost center. Do what you’re told. Park your imagination at the door. Don’t rock the boat. Fail is a four-letter word. Play it safe. “Me too†rules. “Different†is death. “Lovemark†is looney. Fight for promotion—not the product.
Photo 2: Business unusual for unusual times. Colorful. In pursuit of Wow! Worthy causes. Hot language. Fun! Soul! Spirited. Energetic. Enthusiastic. Quest! Explorers! Mission! More than myself. Going places where no one has gone before. Deviants welcome! Brand You. CEO of Me Inc. 100 percent leaders. Merry. Joyous. Appreciative. Engaged. Adventurous. Failing is normal—get back up and try again now. Performance fanatics! Action rules! MBWA the norm. We care. Excellence! Brag about what you do and who you work with. Hustle! Impatience! Inclusive. Entrepreneurial. “Different†Numbers are derivative of great work. Deliver awesome experiences to customers—become a “lovemark.â€
My aim is to be the Cheerleader for Photo 2, anywhere, anytime! Join the movement! Your very soul is at stake.
September 3rd, 2008 — Mauritius, People
In the Rotary club of Port Louis, whilst I was an active member, it was customary a few days before a holiday that a talk be given on the essence of the festival. The organising committee wanted to achieve greater understanding of the varied culture of the country so that we may value our differences. I recall the brilliant speech given by Shyam Seebun on Ganesh Chaturti. He did not restrict himself to commenting on the feast itself, he went on to give his understanding of the Hindu mythology which translated into habits and behaviours which could appear to be unusal to others.
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Ganesha Chaturthi (IAST: GaṇeÅ›a CaturthÄ«, sanskrit: गणेश चतà¥à¤°à¥à¤¥à¥€) or Ganesha Festival is a day on which Lord Ganesha, the son of Shiva and Parvati, is believed to bestow his presence on earth for all his devotees. It is also known as Vinayaka Chaturthi or Vinayaka Chavithi in Sanskrit, Kannada, Tamil and Telugu, Chavath ( चवथ ) in Konkani and as Chathaa (चथा) in Nepal Bhasa. It is celebrated as it is the birthday of Lord Ganesha. The festival is observed in the Hindu calendar month of Bhaadrapada, starting on the shukla chaturthi (fourth day of the waxing moon period). Typically, the day falls sometime between August 20 and September 15. The festival lasts for 10 days, ending on Ananta Chaturdashi. This festival is observed in the lunar month of bhadrapada shukla paksha chathurthi madhyahana vyapini purvaviddha. if chaturthi prevails on both days, the first day should be taken. Even if chaturthi prevails for complete duration of madhyahana on the second day, but if it prevails on previous day’s madhyahana period even for one ghatika (24 minutes) the previous day should be taken. (Ref. Dharmasindhu and Indian Calendric System, by Commodore S.K. Chatterjee (Retd). Madhyahana is the 3rd / 5th part of the day (Sunrise-sunset).
Ganesha, the elephant-headed son of Shiva and Parvati, is widely worshipped as the supreme god of wisdom, prosperity and good fortune.
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Celebration of Ganesh Chaturthi in Mauritius dated back to 1896. The first Ganesh Chaturthi Puja was held at the height of the 7,Cascades Valley in Henrietta by the Bhiwajee family who is still celebrating this pious festival for more than a century.
My first visit ever to India in 1968, must have been during the festival of Ganesh. I recall that in company of Harry Saminaden and Guy Hugnin, we landed at Santa Cruz Bombay international airport and stayed at Nataraj Hotel on the Queen’s Collier area. We were watching the numerous processions God Ganesh all over town. The town of Bombay, the capital of Maharastra is the place of the highest worshippers of Ganesh, the elephant god. I was taken in the crowd to visit the elephant caves, an island off the harbor of Bombay facing the Gate of India monument, where worshippers flocked for the festival. Indeed as a very young traveler I was very impressed with the large crowd, the colorful scenery and the noisy and babbling population.
September 3rd, 2008 — Mauritius, NLP, People
Some years ago, whilst I was actively involved with the project of ‘ecoles complementaires ’ directed by my dear friend Jean Noel Adolphe, I had to learn and to upgrade my knowledge in the subject. The ‘pedagogy of love’ used to be the theme developed by Jean Noel as the differentiating factor between the normal school and ‘ecoles complementaires’ when presenting his project with the incompetent, non experienced volunteers that would ready commit to give in their time and energy to a great cause.
At the back stage of the organisation a fantastic team of committed real professional educationists ensured that the volunteers are trained fast and adequately to provide the learning that is expected. That slice of my life brought me to read and study Education, Pedagogy and learning. I avid read of methods devised by Jean Baptise de La Salle, Piaget, Montessori and many others. A new world was opened to me. I was introduced previously to this world through the opening of learning models of NLP. I was very keen on the accelerated learning methods developed following the discoveries of the brain.
For the reopening of the school year today in France, the French Radio in a talk show broadcasted the wonderful story of Maria Montessori. Did you know that in Italy of the 1890’s women were not permitted to study medicine in universities? Maria fought and managed to become a doctor. This has rekindled my interest in the marvellous life of Maria and the influence she had in the world of child pedagogy.
Aside from a new pedagogy, among the premier contributions to educational thought by Montessori are:
- instruction of children in 3-year age groups, corresponding to sensitive periods of development (example: Birth-3, 3-6, 6-9, 9-12, 12-15 year olds with an Erdkinder (German for “Land Children”) program for early teens
- children as competent beings, encouraged to make maximal decisions
- observation of the child in the prepared environment as the basis for ongoing curriculum development (presentation of subsequent exercises for skill development and information accumulation)
- small, child-sized furniture and creation of a small, child-sized environment (microcosm) in which each can be competent to produce overall a self-running small children’s world
- creation of a scale of sensitive periods of development, which provides a focus for class work that is appropriate and uniquely stimulating and motivating to the child (including sensitive periods for language development, sensorial experimentation and refinement, and various levels of social interaction)
- the importance of the “absorbent mind,” the limitless motivation of the young child to achieve competence over his or her environment and to perfect his or her skills and understandings as they occur within each sensitive period. The phenomenon is characterized by the young child’s capacity for repetition of activities within sensitive period categories (Example: exhaustive babbling as language practice leading to language competence).
- self-correcting “auto-didactic” materials (some based on work of Jean Marc Gaspard Itard and Edouard Seguin)
August 30th, 2008 — People, Reflexion
It was worthwhile reading and listening to Obama’s nomination speech. He delivered to a very powerful speech. He firstly made his point by giving enough arguments to bring ‘change’ to American leadership, to end 8 years of Bush administration and of republican rule. Secondly, he did give his vision of the future American with a program. Thirdly, he maintained a lyric which qualifies him as a great speaker and leader.
It was 50 minutes of pure pleasure spent in front of my laptop, in spite of the intermittent wait and pauses due to the slow internet download. Luckily I could read the transcript from the New York Times.
I do wish that he is elected on the 4th November and bring about the changes so much needed by not only in America but in the world.
It is worth noting racial segregation was encouraged by law in some of the southern states of America until a few decades ago. The story of Rosa Parks in Alabama and the battle she led, are telling. Up to now the mentality of some the people has not changed. The nomination of Obama and hopefully his election to the presidency may bring in speed in the mentality change in racial co habitation. Understandingly the mentality changes are required both from the whites as well as the blacks. I took almost a century from the abolition of slavery to the recognition of equal rights for the black. Mentality mind set is more tenacious.
Institutional racism still exists and will last much longer than one would think. This time it is not only restricted to whites-blacks discrimination but all the range of races. America in the past in 1882 had discriminating immigration law against Chinese. Today are still discriminated in America: Blacks, Hispanics, Middle-eastern and Muslims.
Admittedly, Obama will not as magic change the ingrained mentality overnight but will surely trigger the start of the process.