Entries Tagged 'Messe' ↓

Reflexion sur la Fete de la Sainte Trinite

Ce Dimanche l’Eglise fête la Sainte Trinité. Un peu compliqué de comprendre le mystère de la Sainte Trinité : un Dieu en 3 personnes distinctes ! J’aime l’éclairage de Sainte Thérèse sur le sujet. Elle dit que: « Moins je comprends ces choses, plus je les crois, et plus elles me donnent de dévotion. Dieu soit à jamais béni ! Amen. » Apres tout, ce que je demande c’est une foi plus grande en Dieu car bien de choses dépassent ma compréhension. Je ne suis que poussière devant immensité de Dieu et de Son amour infini. 3 pour moi c’est le chiffre de la croissance : 3 c’est magique. Vive la Trinité !

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Relations, n° 33 (trad. OC, Cerf 1995, p. 407)

« Reconnaissant la gloire de l’éternelle Trinité, en adorant son unité toute puissante » (Collecte)

La vérité sur la très sainte Trinité m’avait été exposée par des
théologiens mais je ne l’avais pas comprise comme je le fais à présent, après ce que Dieu m’a montré… Ce qui me fut représenté, ce sont trois Personnes distinctes, que l’on peut considérer et entretenir séparément. Je me suis dit ensuite que le Fils seul s’est incarné, ce qui montre clairement la réalité de cette distinction. Ces Personnes se connaissent, s’aiment et communiquent entre elles. Mais si chaque Personne est distincte, comment disons-nous qu’elles n’ont toutes trois qu’une seule essence ? De fait, c’est là ce que nous croyons ; c’est une vérité absolue, pour laquelle je souffrirais mille fois la mort. Ces trois Personnes n’ont qu’un seul vouloir, un seul pouvoir, une seule souveraineté, de sorte qu’aucune d’elles ne peut rien sans les autres et qu’il n’y a qu’un seul Créateur de tout ce qui est créé. Le Fils pourrait-il créer une fourmi sans le Père ? Non, parce qu’ils n’ont qu’un même pouvoir. Il en est de même du Saint Esprit.
Ainsi, il n’y a qu’un seul Dieu tout-puissant, et les trois Personnes ne forment qu’une seule Majesté. Quelqu’un pourrait-il aimer le Père, sans aimer le Fils et l’Esprit Saint ? Non, mais celui qui se rend agréable à l’une de ces trois Personnes, se rend agréable à toutes les trois, et celui qui offense l’une d’elles offense les deux autres. Le Père peut-il exister
sans le Fils et sans l’Esprit Saint ? Non, parce qu’ils n’ont qu’une même essence, et là où se trouve une des Personnes se trouvent les deux autres, parce qu’elles ne peuvent pas se séparer.
Comment donc voyons-nous trois Personnes distinctes ? Comment le Fils s’est-il incarné, et non le Père ou l’Esprit Saint ? Je ne l’ai pas saisi ; les théologiens le savent. Ce que je sais, c’est que les trois Personnes ont concouru à cette oeuvre merveilleuse. Au reste, je ne m’arrête pas longtemps à des questions de ce genre ; mon esprit s’attache aussitôt à cette vérité que Dieu est tout-puissant, que l’ayant ainsi voulu, il l’a pu, et qu’il pourra de même tout ce qu’il voudra. Moins je comprends ces choses, plus je les crois, et plus elles me donnent de dévotion. Dieu soit à jamais béni ! Amen.

Reflexion Dominicale

 

Jn 14,15-16.23-26.
Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements.
Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera
pour toujours avec vous : Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

 

Aujourd’hui, nous fêtons à Maurice la fête de la Pentecôte et  la fête des mères. J ‘étais emporté par la belle chanson de « Maman » que nous a interprété une fille de la chorale de la messe de ce matin. Un vrai moment de bonheur a été dégagé par cette voix si mélodieuse et captivante. La chanson m’a poussé à avoir une pensée de gratitude infinie pour ma mère.

 Dans la lecture de l’Evangile du jour,  j’ai retenu que ‘si j’aime, je reste fidèle’. Pour ainsi dire, la démonstration de mon amour est dans ma fidélité. Or le Seigneur, tout en sachant combien l’acte d’aimer et de rester fidèle est difficile pour nous faibles humains, nous fait un grand cadeau en nous léguant l’Esprit Saint, notre Défenseur.

Comme c’est toujours le cas, l’accès au bienfait divin passe par un acte de foi. Il faut croire  pour voir ; faut il voir pour croire? Si généralement, j’ai réussi à réaliser mes souhaits, c’est bien en croyant dans mes capacités et à l’aide que j’ai pu recevoir pour arriver à mes fins. Ainsi, croire à la puissance de l’Esprit Saint, le paraclet, pour nous défendre dans notre faiblesse à tenir notre fidélité, nous aidera à grandir notre amour pour Dieu.

Dans la pratique, que signifie pour moi aimer Dieu ? N’est- il pas être fidèle résolument à ses commandements ? Aimer= fidèle à.

Reflexion Dominicale

Lc 24,46-53.
Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les
souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
C’est vous qui en êtes les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une force venue d’en haut. »
Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit.
Tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

 

 

Ma semaine passée était marquée par une rencontre de Cadres Chrétiens à laquelle   j’ai tenu à y assister. Grande fut ma surprise de voir le nombre restreint de l’assistance ce vendredi soir. Nous n’étions que 7 présents.

L’agenda de la rencontre était  d’avoir une réflexion sur les évènements que nous vivons dans le pays en ce moment, dans l’optique de la lettre Pastorale de Mgr. Piat.

 Voyons nous une espérance chrétienne ? Comment pouvons nous être signes et témoins de cette espérance chrétienne dans ces moments de difficultés?

Le petit nombre permit des échanges intimes et approfondis. C’était une occasion de faire connaissance avec des gens que je n’avais jamais rencontré et surtout d’ecouter leur préoccupations,  appréhensions, angoisses, solutions, possibles denouements de la conjoncture  difficile actuelle du pays. Nous avons beaucoup parlé de la misère de la population des pauvres, de la ségrégation raciale marquante, étirements du tissu social du pays, et des effets pervers apportés par la politisation des tous les secteurs de l’économie. Eric Desjardin, animateur des Cadres Chrétiens, nous fit lecture d’un article de Lindsay Riviere : Risques et périls, paru dans le journal « l’express » qui résume bien le tableau plutôt sombre de la situation économique et sociale du moment.

Où est l’espérance Chrétienne dans tout cela ?

La fête de l’ascension de Jésus, que l’église nous propose ce dimanche, m’a fourni pas mal de réflexions sur cette espérance. Certes, les apôtres  étaient revitalisés de revoir le Messie après sa passion et mort sur la croix. Ils avaient probablement été boostés par Sa présence. Et maintenant à Bethanie, de le voir partir encore une fois devrait renouveler l’angoisse et le sentiment de perte. Tout au contraire, Luc nous signale «Tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie. »

Comment et pourquoi donc ?

Le fait d’etre remplis de cette espérance que Jésus leur a donné, a fait nul doute, la différence.

La lecture de St Grégoire qui vit 1500 ans de cela m’a également éclairé sur cette espérance. Fort de ce don d’espérance je suis certain d’affronter les vicissitudes de ma vie.

« Voilà, mes frères, ce qui doit guider votre action ; pensez-y continuellement. Même si vous êtes ballottés dans le remous des affaires de ce monde, jetez pourtant dès aujourd’hui l’ancre de l’espérance dans la patrie éternelle (He 6,19). Que votre âme ne recherche que la vraie lumière. Nous venons d’entendre que le Seigneur est monté au ciel ; pensons sérieusement à ce que nous croyons. Malgré la faiblesse de la nature humaine qui nous retient encore ici-bas, que l’amour nous attire à sa suite, car nous sommes sûrs que celui qui nous a inspiré ce désir, Jésus Christ, ne nous décevra pas dans notre espérance. » St Grégoire.

 

Reflexion Dominicale

 

Jn 14,23-29.
Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ;
mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de
lui.
Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole
que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ;
mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous
enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce
n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas
bouleversés et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers
vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le
Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.

 

 

Albert-Marie Besnard dominicain qui dirigea la revue ‘La Vie Spirituelle’ avait ecrit :

« Si quelqu’un m’aime…. »

Seul l’engagement d’un capitale illimité d’amour peut empecher l’humanité d’aller s’emiettant jusqu’à la poussiere. Seule la mise de fond d’un amour gratuit et inconditionel peut travailler à contre-courant des divisions, des separations, des alienations.

 

 

Apres ma lecture de ce dimanche,  trotte dans ma tête: un amour inconditionnel donne une fidélité qui demeure inébranlable.

Peut-être bien que les nouvelles récentes des situations familiales difficiles ont aiguillé ma réflexion et mes préoccupations de ces derniers jours. Donner un amour inconditionnel à l’image de notre Seigneur Jésus est bien sûr un exploit divin, un idéal que nous sommes  tous appelés à suivre. Humains que nous sommes, par définition  truffés de faiblesse et d’égoïsme, nous ne pourrions vivre, voire atteindre l’amour inconditionnel qui donne cette fidélité inébranlable que par la grâce de Dieu. Notre prière est ainsi de demander  toujours et continuellement grâce auprès de Lui pour nous faire don de cet amour. L’object  de ma supplication de ce jour a la messe.

Je prends  ici, la liberté de reformuler Albert-Marie Besnard : Pour vivre à contre-courant des divisions et des séparations, seule la mise de fond d’un amour gratuit et inconditionnel peut travailler.

Dans l’Evangile il nous a déjà averti : «Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. »

 Sans vouloir prendre à défaut le contexte des lectures, je les lis à ma manière dans l’instant du moment : «Celui qui ne m’aime (gratuit et inconditionnel) pas ne restera pas fidèle » 

Reflexion Dominicale

Apoc. 21,1-5.
Alors j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n’y avait plus de mer.
Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la
Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.
Et j’ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin ; elle disait :
« Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus ; et il
n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première
création aura disparu. »
Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes
choses nouvelles. Écris ces paroles : elles sont dignes de foi et
véridiques. »

Jn 13,31-33.34-35.
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ;
et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J’ai dit aux Juifs : Là où je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est
l’amour que vous aurez les uns pour les autres. »

Quelques réflexions qui ont retenues mon attention sur les lectures de ce dimanche :

Primo, ‘un ciel nouveau, une terre nouvelle, je fais toutes
choses nouvelles, commandement nouveau’

La résurrection nous a ouvert un monde nouveau, comment ? Qu’a-t-il de différent ? Par sa mort et sa résurrection, Jésus nous a ouvert une avenue qui n’existait pas avant. La nouveauté se trouve là. Le neuf nous réjouit toujours car il nous donne une nouvelle espérance.

Ainsi, nous pouvons rendre gloire à Dieu Père et Jésus Fils en même temps. Langage peut-être pompeux. Rendre Gloire veut dire simplement quoi ? Glorifier une personne dans le monde d’aujourd’hui n est-il pas de lui couvrir de félicitations, de louanges et de belle parole ? Quand il s’agit de glorifier le Seigneur Dieu, ce serait la même chose mais, magnifié à une dimension de l’infiniment grand. « Le Fils de l’homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui » est pour moi de voir et louer Dieu Père et Fils dans toute Leur splendeur, magnitude, omniscience, et omnipotence. Etre en Adoration de Dieu.

Cette unité et réciprocité du Père et du Fils en sont la nouveauté.

Secondo, ‘Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. C’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres’

Dans son commandement nouveau, je percois que Dieu nous demande d’intégrer dans nos relations avec les autres cette meme unité et réciprocité du Père et du Fils.

Et enfin:
Notre ciel, ne serait–il pas de vivre en union permanente avec notre Dieu ? Notre ciel : ‘Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux’

Reflexion Dominicale

Jn 10,27-30.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les
arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne
peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l’Église

« Je leur donne la vie éternelle »

Voici que celui qui est bon, non par un don reçu, mais par nature,
dit : « Je suis le bon Pasteur ». Et il poursuit, pour que nous imitions le
modèle qu’il nous a donné de sa bonté : « Le bon Pasteur donne sa vie pour
ses brebis » (Jn 10,11). Lui, il a réalisé ce qu’il a enseigné ; il a
montré ce qu’il a ordonné. Bon Pasteur, il a donné sa vie pour ses brebis,
pour changer son corps et son sang en notre sacrement, et rassasier de
l’aliment de sa chair les brebis qu’il avait rachetées. La route à suivre
est montrée : c’est le mépris qu’il a fait de la mort. Voici placé devant
nous le modèle sur lequel nous avons à nous conformer. D’abord nous
dépenser extérieurement avec tendresse pour ses brebis ; mais ensuite, si
c’est nécessaire, leur offrir même notre mort.

Il ajoute : « Je connais — c’est-à-dire j’aime — mes brebis et mes
brebis me connaissent ». C’est comme s’il disait en clair : « Qui m’aime,
me suive ! », car celui qui n’aime pas la vérité ne la connaît pas encore.
Voyez, frères très chers, si vous êtes vraiment les brebis du bon Pasteur,
voyez si vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la
vérité. Je parle non de la perception de la foi mais de celle de l’amour ;
vous percevez non par votre foi, mais par votre comportement. Car le même
évangéliste Jean, de qui vient cette parole, affirme encore : « Celui qui
dit qu’il connaît Dieu, et qui ne garde pas ses commandements, est un
menteur » (1Jn 2,4). C’est pourquoi, dans notre texte, le Seigneur ajoute
aussitôt : « De même que le Père me connaît et que je connais le Père, et
je donne ma vie pour mes brebis », ce qui revient à dire clairement : Le
fait que je connais mon Père et que je suis connu de mon Père, consiste en
ce que je donne ma vie pour mes brebis. En d’autres termes : Cet amour par
lequel je vais jusqu’à mourir pour mes brebis montre combien j’aime le
Père.

 

Ce dimanche, la liturgie nous propose l’image du bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis. Un acte d’Amour inestimable que seul Dieu est capable de faire. Tout donné jusqu’à la mort pour sauver le monde et de nous donner la vie éternelle. Ce qui m’a également interpellé est unicité du Père et de Jésus à faire ce cadeau à tous qui écoutent sa voix. La question reste quand et à quelle fréquence j’écoute sa voix ? Ma voie serait d’écouter sa voix!

Reflexion Dominicale

Jn 20,19-31.
Ce même soir, le premier jour de la semaine, les disciples avaient
verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des
Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix
soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples
furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père
m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : «
Recevez l’Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout
homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n’était pas avec
eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il
leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si
je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main
dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la
maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient
verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec
vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance
ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient
sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des
disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie,
le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

Cardinal Newman Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien avait écrit sur ce texte de l’évangile : La faiblesse de la foi de Thomas, source de grâce pour l’Eglise. Ces commentaires méritent d’être lus. Sur demande, je serai heureux de vous envoyer une copie par mail.

Je vous livre mes interpellations sur le texte :

N est-ce pas notre cas ? Combien de fois nous faut il ‘voir pour croire’ ? Ne sommes pas des Thomas ? A l’opposé, des apôtres Jean, Pierre et les autres ont cru immédiatement aux témoignages des femmes qui ont été au tombeau. Ne sommes nous pas de temps en temps crédules par rapport aux dires des uns et des autres, et des fois n’avons-nous pas besoin de voir pour croire? Pourquoi ?

Cette leçon de Thomas me questionne sur ma Foi : La Foi don de Dieu : j’ai la Foi, un cadeau du Divin ou faut il que je désire la Foi pour qu’IL m’en fasse cadeau ? Quelle part l’obtention d une Foi vivante et inébranlable, je pense, nécessiterait une démarche ou une initiative de ma part.

Sur une note plus terre à terre, je vois un parallèle :

-Je désire quelque chose,

– je suis convaincu que je peux l’avoir,

-Je fais comme si je l’ai (la chose),

-Je l’ai déjà.

Ainsi, je ne sais pas combien est grande est ma foi en Dieu et mon espérance en la résurrection promise par Lui. Si je fais comme si j’avais cette Foi inébranlable, j’agirai différemment, et par là ma foi grandira et je vivrai la résurrection promise.

Peut être bien du « Wishful thinking » ? N’est ce pas cela l’Espérance ?

Reflexion Dominicale

Lc 15,1-3.11-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait
bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part d’héritage qui me
revient.’ Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit
pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de
désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et
il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s’embaucher chez un homme du pays qui l’envoya dans ses champs
garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient
les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : ‘Tant d’ouvriers chez mon père ont du pain en
abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre
le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Prends-moi comme l’un de tes
ouvriers.’
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son
père l’aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le
couvrit de baisers.
Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne
mérite plus d’être appelé ton fils…’
Mais le père dit à ses domestiques : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement
pour l’habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était
perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la
maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : ‘C’est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué
le veau gras, parce qu’il a vu revenir son fils en bonne santé.’
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père, qui
était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans
avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec
des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’
Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce
qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était
mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Ce Dimanche la liturgie de l’Eglise nous propose l’évangile du « fils prodigue » que j’ai entendu maintes fois sans pour autant me lasser car ce texte si riche me parle à chaque fois d’une façon différente. Des messages jaillisent selon ma situation et mon état d’esprit du moment.

Aujourd’hui j’étais touché par la magnanimité du Père. Un cœur si gros à pardonner au delà de la demande et au delà de l’espérance du fils cadet dès qu’il a pris le chemin de contrition. La même magnanimité au fils aîné qui lui fait des reproches en répondant : Toi mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est a moi est à toi. Le Père nous pardonne avant même que nous exprimons nos regrets. C’est cela l’amour divin.

Je vous livre également la réflexion de St Augustin sur le texte qui est tout à fait d’actualité, malgré qu’il fût écrit en l’an 400 !

« Comme il était encore loin, son père l’aperçut »

« De loin tu as compris mes pensées, tu as découvert mon sentier, tu as prévu tous mes chemins » (Ps 138,2-3). Pendant que je suis encore voyageur, avant mon arrivée dans la patrie, tu as compris ma pensée. Songez au fils cadet, parti au loin… L’aîné n’était pas parti au loin, il travaillait aux champs et il symbolisait les saints qui, sous la Loi, observaient les pratiques et les préceptes de la Loi.

Mais le genre humain, qui s’était égaré dans le culte des idoles,
était « parti au loin ». Rien, en effet, n’est aussi loin de celui qui t’a
créé que cette image modelée par toi-même, pour toi. Le fils cadet partit donc dans une région lointaine, emportant avec lui sa part d’héritage et, comme nous l’apprend l’Evangile, il la gaspilla… Après tant de malheurs et d’accablement, d’épreuves et de dénuement, il se rappela son père et voulut revenir vers lui. Il se dit : « Je me lèverai, et j’irai vers mon père… » Mais celui que j’avais abandonné, n’est-il pas partout ? C’est pourquoi dans l’Evangile, le Seigneur nous dit que son père « vint au-devant de lui ». C’est vrai, parce qu’il avait « compris de loin ses pensées. Tu as prévu tous mes chemins ». Lesquels ? sinon les mauvais chemins qu’il avait suivis pour abandonner son père, comme s’il pouvait se cacher à ses regards qui le réclament, ou comme si la misère écrasante qui le réduisait à garder les porcs n’était pas le châtiment que le père lui infligeait dans son éloignement en vue de le recevoir à son retour ?…

Dieu sévit contre nos passions, où que nous allions, si loin que nous puissions nous éloigner. Donc, comme un fuyard qu’on arrête, le fils dit : « Tu as découvert mon sentier, et tu as prévu tous mes chemins ». Mon chemin, si long soit-il, n’a pas pu m’éloigner de ton regard. J’avais beaucoup marché, mais tu étais là où je suis arrivé. Avant même que j’y sois entré, avant même que j’y aie marché, tu l’as vu d’avance. Et tu as permis que je suive mes chemins dans la peine, pour que, si je ne voulais plus peiner, je revienne dans tes chemins… Je confesse ma faute devant toi:
j’ai suivi mon propre sentier, je me suis éloigné de toi ; je t’ai quitté,
toi auprès de qui j’étais bien; et pour mon bien, il a été mauvais pour moi d’avoir été sans toi. Car, si je m’étais trouvé bien sans toi, je n’aurais peut-être pas voulu revenir à toi.

Reflexion Dominicale

Durant la semaine la lecture qui m’a le plus interpellé : c’est bien la lecture de l’évangile du mercredi et la réflexion de François Varrillon sur la vie politique et l’exercice de l’autorité. Je vous recommande, chers lecteurs intéressés sur le sujet, de lire le blog de Servant leadership qui m’éclaire beaucoup sur le leadership et l’autorité.

Mt 20,17-28.
Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la
route, il leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux
chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
et le livreront aux païens pour qu’ils se moquent de lui, le flagellent et
le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. »
Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s’approcha de Jésus
avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils :
ordonne qu’ils siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton
Royaume.
»
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous
boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons.
»
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à
ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder ; il y a ceux pour qui ces
places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s’indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations
païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand
sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
»

« Il est rare que Jésus parle de politique. Ici, il en parle, très brièvement mais avec une remarquable netteté. Il remarque que les princes, les grands, les puissants, les notables en tout domaine, n’exercent jamais leur fonction d’autorité sans exercer du même coup un pouvoir de domination. Jésus ne juge pas, il constate, il dit : « C’est ainsi. » Mais, pour vous, ce n’est pas ainsi. Le verbe est à l’indicatif présent. Il n’est pas au futur, ce n’est donc pas un souhait pour demain. C’est l’exclusion catégorique, pour la communauté chrétienne et dès aujourd’hui, du même modèle politique. Il est exclu que l’autorité, telle qu’elle s’exerce dans la vie politique, soit le modèle de l’autorité, telle que’elle doit s’exercer dans lÉglise. Il est constitutif de l’Eglise que chacun y soit le serviteur de tous. Il y aura, bien sûr, dans l’Eglise, une grande diversité de services. Sait Paul les énumère : les Apôtres sont serviteurs, les prophètes sont serviteurs, les docteurs sont serviteurs, et ceux qui ont une fonction de gouvernement sont, eux aussi, eux surtout, au service de leurs frères. Mais tous, quelle que soit leur fonction, sont fondamentalement égaux. Que, par la force des choses, les uns soient plus en vue que les autres, cela ne fait pas de difficulté, mais cela ne met pas en question l’égalité devant l’unique Seigneur. Ce que Dieu donne à tous les hommes, ce sont des tâches à accomplir, et toute tâche humaine est une tâche de service. La règle est absolue et ne saurait souffrir la moindre exception. » François Varillon

Reflexion Dominicale

Lc 9,28-36.
Et voici qu’environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit
avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.
Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements
devinrent d’une blancheur éclatante.
Et deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser
à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant,
ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s’en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est
heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi,
une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.
Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de
son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui
que j’ai choisi, écoutez-le. »
Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul.Les disciples
gardèrent le silence et, de ce qu’ils avaient vu, ils ne dirent rien à
personne à ce moment-là.

C’est avec une grande joie, empreinte de signification, que j’accueille ce saint dimanche aujourd’hui. Premier jour ensoleillé après une semaine post Gemede maussade. Dieu soit loué ! Le 2 Mars 1947, jour de ma naissance était également un dimanche et la liturgie de la 2eme dimanche de carême, proposée par l’église ce jour là est la même d’aujourd’hui. Pour mémoire la lecture de la messe était dite en latin en 1947 et que peu de fidèles lisent la traduction. Merci chers parents, Papa et Maman, pour m’avoir donne le jour et de m’avoir bien éduqué et tout donné. Ils étaient bien parmi ce peu de fidèles choisis !

Maman dans une lettre qu’elle écrivit à son frère aîné, Ignace pour qui elle avait une affection particulière et une immense gratitude fit allusion à ma naissance en ces termes : « mon fils est né a l’hôpital de Moyen, tenu par le religieuses allemandes le jour de la célébration de la Transfiguration ». A cela Tonton Ignace lui répondit : « Heureuse soit tu car le fils que tu as donné vie, fils du premier fils de la famille, transformera ta vie et les relations avec la belle famille ».

Vraiment, ces paroles échangées à mon sujet, transmises plus tard, par Maman sont restées ma moto pour la vie. Cette transfiguration de Jésus continue de signifier pour moi : « quand on se laisse inonder par la présence de Dieu, Il nous rend blanc et éclatant comme neige et nous ne pouvons que rejaillir transformer de Sa lumière ». Ainsi ma mission dans la vie est d’être un catalyseur, qui au contact, avec la force reçu de Lui transforme positivement les êtres.