L’économie de la santé est un secteur que nous entrepreneurs à Maurice devrait étudier pour trouver des opportunités. Le cercle des économistes français ont étudié la question et ont publié un cahier.
Déjà dans notre secteur tourisme, une part grandissant des services est orienté vers la santé et le bien-être à travers les centres de spas. Pourrions nous être plus pointu dans le secteur santé ? Comment pourrions nous à Maurice détourner une partie des dépenses de santé des pays riches à être dépensé chez nous ? Pourrions nous offrir à une clientèle nantie des soins dans des établissements de convalescence ? Des pays comme Inde, la Thaïlande offrent déjà des services de santé à l’international avec de la technologie au standard européen.
Je cite un extrait du cahier signé par Marc Guillaume :
Il faut s’attendre à un fort développement de nos dépenses de santé dans les prochaines décennies. Et s’en réjouir, même si cela pose de redoutables problèmes de financement. S’en réjouir d’abord parce que la santé est un bien inestimable. Mais aussi parce que le secteur de la santé, replacé dans l’ensemble de l’économie et dans la perspective de la mondialisation est au cœur des nouvelles orientations d’un développement qualitatif et durable. C’est un moteur de croissance stratégique compte tenu des emplois qui sont liés à ce secteur de services. Et aussi un secteur industriel soumis aux contraintes de compétitivité sur le marché mondial et donc aux enjeux de technologie et de recherche associés à ces contraintes. L’économie de la santé contribue grandement à la santé de l’économie !
Nous montrons en premier lieu que les dépenses de santé s’inscrivent dans la perspective d’un développement qualitatif et durable, en cohérence avec les nouvelles orientations de la croissance. Qu’elles constituent un puissant moteur de croissance compte tenu de la densité des emplois liés à un secteur de services. Compte tenu aussi des contraintes de compétitivité et des enjeux de recherche associés à ces contraintes. En ce sens, certaines dépenses de santé sont aussi des investissements, et des investissements stratégiques. Cette analyse globale est ensuite illustrée et précisée sur un secteur particulièrement important et exemplaire, celui de la pharmacie et des biotechnologies qui est soumis à une intense concurrence mondiale.
Il apparaît ainsi clairement qu’une réflexion sur l’économie de la santé ne peut pas s’enfermer dans le cadre français, ni même européen. L’intensification de la concurrence et des échanges invite à la confrontation des systèmes nationaux et à une réflexion sur la gouvernance mondiale de la santé. C’est pourquoi une contribution de ce Cahier est consacrée au système de santé américain. Elle met en évidence l’importance que les Etats-Unis accordent au secteur de la santé et les spécificités, ainsi que les difficultés, de son financement. En conclusion, ce Cahier s’attache à un thème à la fois essentiel et d’actualité, celui de l’économie des brevets et des médicaments génériques et, plus généralement, celui des urgences sanitaires mondiales.
Marc Guillaume
SOMMAIRE
Avant-propos de Marc Guillaume I. Le paradoxe de la santé Marc Guillaume
II. Déplafonner les dépenses de santé : modalités et conséquences Patrick Artus
III. Les effets de la santé sur la croissance économique Jean-Hervé Lorenzi et Mathieu Baratas
IV. Les nouveaux modèles de l’industrie du médicament Michel Didier
V. Les dépenses de santé aux États-Unis et leur financement Jacques Mistral et Bernard Salzmann
VI. Du bon usage des épidemies : mondialiser le progrès sanitaire Marc Guillaume