I am very pleased to read on Le Mauricien of today the 14 July 2007 a report on Aquaculture which is of great interest to me. Let us hope that Ferme de Mahebourg will flourish into a money making company whilst generating economic growth to the nation.
Soon as I heard of this project some 5 years ago, I immediately joined in. I have invested some of my savings therein. Up till now, unlike some of the other small investors who believed in the project without showing a continued interest, I keep updating myself on the development of the company and this industry in the world. Internet has provided me with a tool which opened up a new world to me on this fast transforming industry.
Hats off to Michel Jory,James Ngan, Chris Lee who are the visionary promoters and leaders of this laudable venture. Indeed they took up the challenge of proving that a serious, world class aquaculture is feasible technically in Mauritius and now they still have to make the venture an economic success.
I would be very glad to exchange with anyone who shares the same interest in Aquaculture. I shall be delighted to Drum up the success of Red Drum in Mauritius.
I have to reproduce the text as Le Mauricien does not keep the article as an html file which could be access later.
Des poissons dans des cages
L’aquaculture, un secteur économique qu’encourage le gouvernement à travers l’Aquatic Business Activities Bill, nous apporte du poisson, beaucoup de poisson qu’on trouve très peu dans nos lagons, pour être consommés localement mais aussi pour l’exportation sur les marchés européens, en échange de fortes devises. La Ferme Marine de Mahebourg (FMM), pionnière dans le domaine, s’est lancée dans cette activité, il y a quelques années. Elle s’apprête maintenant à opérer son usine de traitement qui la permettra d’exporter des produits à valeur ajoutée et de tirer le maximum de bénéfices de ce produit, l’un des rares qu’on peut encore trouver à l’état sauvage dans le monde.
A Pointe-aux-Feuilles, Mahébourg, où se trouve cette ferme marine, il se passe des choses que les Mauriciens ne connaissent pas. On élève des poissons d’après un procédé technologique moderne : des géniteurs pondent des oeufs qui sont recueillis et transférés dans l’écloserie où ils deviennent des petits poissons qui vont être élevés durant deux mois environ avant d’être mis en cage dans le lagon. Ils continuent à être nourris et surveillés de près, comme des petits bébés, jusqu’à ce qu’ils atteignent la taille voulue de vente. Pour l’instant, ils sont vendus en entier aux hôtels touristiques et exportés vers Dubai, l’Afrique du Sud et les Etats-Unis et bientôt vers l’Europe.
C’est un Français, Michel Jory, qui a travaillé dans les télécommunications à Maurice pendant une dizaine d’années qui a lancé cette idée de pratiquer l’aquaculture. Il avait trouvé drôle que l’île était entourée de mer mais personne n’exploitait cette vaste ressource. Il a fait un partenariat avec le PDG d’Allied Motors, James Ngan, et a lancé ce projet en 1999. Chris Lee Sin Cheong, comptable de profession, et directeur à FMM, a été amené dans le projet pour mener une étude de faisabilité et pour chercher des actionnaires potentiels. ” Il nous a fallu convaincre le gouvernement d’alors de ce que nous voulions faire. Après maintes démarches, nous avons obtenu une concession de 15 hectares en mer et de cinq arpents sur terre où monter notre écloserie “, indique ce dernier. Le projet a été conçu avec des investissements initiaux de Rs 75M qui ont atteints aujourd’hui les Rs 300M, avec la construction de l’usine de traitement qui est en cours.
La ferme a démarré ses activités avec l’élevage du Red Drum (Ombrine), dont les géniteurs ont été importés des Etats-Unis. Vu sa réussite en termes de grossissement rapide, la FMM a essayé la reproduction d’un espèce local, le Gueule Pavé, que des pêcheurs de la localité ont mis à sa disposition. ” Aujourd’hui, nous maîtrisons également l’élevage de ce poisson “, souligne M. Lee Sin Cheong. Du point de vue technologigue et recherche, la ferme est un succès, ajoute-t-il, mais sur le plan commercial, ” c’est maintenant qu’on va le savoir. ” ” Notre usine de traitement, aux normes européennes, qui sera opérationnel bientôt va nous permettre d’exporter du poisson vers l’Europe en barquettes et sous d’autres formes “, ajoute-t-il.
Pour notre interlocuteur, outre l’emploi et les devises que l’aquaculture peut apporter au pays, ” il faut penser à l’avenir. “ Selon lui, il n’y en a plus dans la canne à sucre. ” Ce sera fini dans 20 ans “, estime-t-il. ” Que faire, après ? Il faut trouver d’autres créneaux économiques. L’aquaculture, avec le projet de loi qui vient, sera un nouveau pilier économique pour notre pays “, affirme-t-il. Il cite le cas de la Thaïlande, où selon lui, cette activité a été pratiquée d’une façon désordonnée et a finalement dégradé l’environnement. ” Vingt ans après, on ne peut plus utiliser cette mer “, ajoute-t-il. Quant à Maurice, pays touristique, il déclare que si l’environnement est affecté, ” nous serons tous perdants et c’est la dernière des choses que nous voulons faire. ” M. Lee Sin Cheong est d’avis que le gouvernement est en train de préparer le terrain pour faire venir des investisseurs dans ce domaine. La dizaine qui s’y intéresse devrait aider, ajoute-t-il, à développer cette activité pour en faire une industrie.
Esprit d’entreprise
Cette activité économique n’est pas réservée uniquement aux investisseurs qui visent les grands hôtels et l’exportation vers des marchés rémunérateurs. Selon le directeur de la FMM, il y a de réels possibilités pour des petites et moyennes entreprises également. ” Savez-vous qu’on a fait une dégustation d’ombrine en vindaye lors d’une exposition au centre Swami Vivekananda ? Environ 12 000 personnes ont goûté ce poisson et elles croyaient que nous produisions du vindaye. Ceux qui ont l’esprit d’entreprise peuvent faire beaucoup d’argent avec cette idée. Moi, je ne peux le faire car ce n’est pas ma priorité “, dit-il, en ajoutant que le potentiel est là : 1,9 million de km carrés de mer pour faire beaucoup de choses dans des conditions appropriées.
Une industrie qui va polluer l’environnement ? Non, répond-t-il. C’est quand il n’y a pas de cadre légal que ceux intéressés lancent leurs projets où ils veulent et font n’importe quoi. ” Ce sont de très petites zones où la profondeur est de trente mètres qui ne dérangent pas l’environnement “, déclare, pour sa part, le responsable de la ferme, Fabrice Zarour, biologiste marin de formation. ” C’est vrai que les poissons sont nourris avec des granulées mais il faut savoir que pour être rentable, nous ne pouvons gaspiller une seule granulée. Nous faisons de sorte qu’aucune granulée, qui coute très chère d’ailleurs, ne sorte des cages. Toutes sont mangées par les tonnes de poisson qui se trouvent dans une seule cage. Nous sommes obligés de les nourrir correctement. Au cas contraire, c’est la faillite “, affirme-t-il. M. Lee Sin Cheong indique que des éléments de la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS) viennent souvent plonger en mer à Mahebourg pour étudier l’environnement où opère la FMM. ” Nous les invitons à le faire pour qu’ils puissent nous dire ce qu’ils voient au fond de la mer “, dit-il.
Autre préoccupation : les requins. Il y a eu toujours des requins dans le lagon ici, affirment-ils. ” Ce n’est pas à cause de nos cages qu’ils sont venus ici “, déclare M. Lee Sin Cheng. A M. Zarour d’ajouter : ” Nous avons déjà pêché quelques petits requins de 7 à 10 kg qui sont nés dans le lagon. Plus ils grandissent, plus ils quittent le lagon pour s’éloigner vers le large. Donc, ce ne sont pas des requins qui sont entrés dans le lagon à cause des cages. Ils vivent dans ce lagon. Il y aura toujours des requins dans le lagon, même sans cette ferme marine. “
S’agissant du projet de loi, Fabrice Zarour estime qu’il a été mal expliqué à la population car, dit-il, il n’y a pas beaucoup d’endroits en mer à Maurice où l’on peut pratiquer l’aquaculture. La dizaine de sites identifiés ce n’est rien, selon lui, ” ce sont des têtes d’épingles vues d’en haut qui ne vont pas gêner la circulation et la pêche artisanale. ” ” Nous ne pouvons pas priver les Mauriceins de leur espace et de leur liberté “, lance-t-il