Lc 6,27-38.
« Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien Ã
ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous
calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre. A celui qui te prend
ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour
eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous
attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance
pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra, quelle
reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux
pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer
en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du
Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne
serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée,
débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous
vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Quelle chance j’ai eu ce week-end d’entendre deux homélies sur le même texte de l’évangile. Le célébrant de la messe du samedi soir à Notre Dame de Lourdes insistait beaucoup sur la grâce de Dieu et surtout la gratuité du don de Dieu. C’est précisément la gratuité du don qui nous exhorte à aimer nos ennemis! Et voilà que notre évêque Monseigneur Piat, à la messe du nouvel an chinois, nous parle dans sa célébration qui a été transmise en direct à la télévision, de la magnanimité de Dieu et de son invitation de faire de même.
Les appels à la prière que nos frères musulmans font à l’aurore bien des fois m’irritent, surtout en ce moment où, par rapport à la chaleur de l’instant, nos fenêtres sont ouvertes le matin, permettant le son de pénétrer ma chambre et ainsi mon sommeil. Mais en réfléchissant un peu, je me dis que cet appel à la prière m’est également destiné, d’autant plus que le message lu ou chanté parle de Dieu infiniment grand et miséricordieux.
Les opposants à mes pensées sont aussi mes frères dans l’humanité, et enfants du même Dieu. Ils ont droit à un égard égal à ceux qui sont en union avec moi. Ils ont droit à mon amour inconditionnel et gratuit. Ils ont droit à ma considération malgré leur ingratitude et méchancete. Ils ont droit au même pardon. C’est inhumain mais Divin. Voici, ma demande et priere au Seigneur pour être Miséricordieux comme notre Père est miséricordieux.