Reflexion Dominicale

Les deux textes de la messe du dimanche m’ont amené à une réflexion sur les qualités de l’enfant que nous devrons émuler ! Cela fait quelques jours que çela me trotte dans la tête.

Mc 9,30-37.

En partant de là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache.

Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »

Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.

Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.

S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous.»

Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. »

Jacques 3,16-18.4,1-3.

Car la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes.

Au contraire, la sagesse qui vient de Dieu est d’abord droiture, et par suite elle est paix, tolérance, compréhension ; elle est pleine de miséricorde et féconde en bienfaits, sans partialité et sans hypocrisie.

C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix.

D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces instincts qui mènent leur combat en vous-mêmes ?

Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.

Vous n’obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts.

*L’enfant démuni est soumis.

Par définition, l’enfant est plein de potentiel mais démuni de tout. L’enfant a besoin de tout pour grandir et devient le récipiendaire par excellence des ses parents. Il reçoit tout dans l’innocence, la simplicité, et l’humilité.De son état de dépendance, il accueille tous les dons dans le but de grandir. Ne devons nous pas nous, adultes, nous soumettre à cette même disposition devant notre Père du ciel, notre créateur, et avoir une confiance sans limite et aveugle dans notre Père ?

*L’enfant qui écoute est accueillant.

Quand nous étions enfants, nous passons le clair de notre temps à écouter et à observer plus qu’à nous exprimer. Un temps d’accueil bien plus grand qu’un temps de partage et d’expression. Enfants, nous attendions que notre nécessaire soit satisfait et nous avions peu de volonté propre à nous. L’enfant fait tout pour plaire à ses parents. Je vois dans mon petit-fils de 3 ans, cette faculté d’observation et cette volonté d’entreprendre des actions pour me plaire et me soustraire un sourire ou un éclat de joie. Il n’a pas d’autres convoitises que la relation avec les autres et moi.

*L’enfant qui apprend n’a pas le temps d’être jaloux.

La période de l’enfance (2-5ans), nous disent les scientifiques,

est la plus féconde en apprentissage de toute notre vie. Saurions nous garder cet état d’apprentissage pour conserver notre capacité d’amélioration et de progrès? Quand nous, enfants, étions focalisés à apprendre, nul doute nous n’avions pas le temps d’être jaloux. Nous baignions dans l’abondance de la réception. Nous étions émerveillés par tout ce qui se passe autour de nous.

*L’enfant qui dort d’un sommeil paisible est plein de miséricorde.

Observez les enfants qui jouent. Ils sont des fois en dispute, mais se réconcilient toujours. Ils semblent oublier vite leur désaccord et pardonnent sans embarras. Ils dorment après dans un sommeil sans souci indiquant qu ils sont sans rancune. Des vrais artisants de Paix.

Je voudrais m’imprégner de et conserver cette sagesse d’enfant :soumis,demunis,innocent,simple,humble,confiant,acceuillant,sans convoitises,sans jalousies,émmerveillé,paisible et miséricordieux. Hélas, plus tard je m‘obstine à évacuer cet « ego » grandissant qui étouffe cette sagesse.